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Origine brésilienne de la Batucada 

La batucada est un genre de musique avec des percussions traditionnelles du Brésil dont les formules rythmiques en font un sous-genre de la samba. Par extension, on utilise en France le mot « batucada » pour désigner un groupe de musiciens pratiquant ce genre musical. La batucada est née à Rio de Janeiro. Les joueurs de batucada sont appelés batuqueiros

L'ensemble des instruments (pour la plupart des percussions) constitue une « batterie de percussions » dont le battement (batucada en brésilien) est à l'origine du nom. La batterie de percussions est au cœur des écoles de samba de Rio de Janeiro et assure la partie rythmique de leurs compositions musicales (sambas do enredo). On parle alors dans ce cas de « batterie de samba ».

Les membres d'une batterie de samba sont appelés ritmistas, notamment lorsqu'elle est intégrée dans une école de samba. Il faut les distinguer des passistas, qui désignent les danseurs de l'école. La batucada est née d'un mélange de trois cultures, africaine, portugaise et indienne, qui ont donné au Brésil une identité culturelle unique, notamment par l'apport d'anciens esclaves noirs d'Afrique.

Apparue au début du xxe siècle, originaire du batuque africain (qui signifie « battre en rythme »), la batucada a sans cesse évolué en se répandant d'abord parmi les plus modestes avant d'atteindre toutes les couches de la société. C'est cependant à Rio de Janeiro que sa présence est la plus importante vu le nombre et la valeur des écoles de samba qui concourent pendant les défilés du carnaval. Mais on les retrouve aussi dans les bistrots, sur les plages, lors des matches de foot et pendant de nombreuses fêtes populaires.

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Instruments de la Batucada

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Caixa
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  • Le surdo est un fût droit, large et profond dont le son grave assure les basses et assoît la structure rythmique en battant le tempo. Il est généralement construit en métal et ses membranes peuvent être naturelles ou synthétiques. Il existe des surdos de différentes tailles (de 16 à 26 pouces de diamètre).

  • Le repinique (parfois aussi appelé « repique ») est un tambour d'accompagnement de mêmes proportions que le surdo mais environ trois fois plus petit, et au son clair. Il est aussi utilisé pour des phrases d'appel (démarrages, arrêts des morceaux). Le fût est aussi en métal, ses membranes sont synthétiques.

  • La caixa ou tarol est une caisse claire, un peu comme celles que l'on peut trouver sur des batteries de rock 'n' roll. Cependant, à la différence de ces dernières, son timbre est généralement constitué d'un simple fil d'acier tendu en travers de la peau de frappe. Elle sert elle aussi d'accompagnement en assurant un continuum rythmique ;

  • Le tamborim est un tambourin sans cymbale. Le son est particulièrement sec et aigu. Il sert à effectuer des phrases rythmiques qui ponctuent les morceaux et les font vivre.

  • Le chocalho ou chapinhas est un ensemble de petites cymbales montées sur un réseau de tringles. Le son qu'il produit est répétitif et aigu, et vient renforcer l'accompagnement offert par les caixas ;

  • L'agogô est une cloche à deux tons (parfois trois ou quatre, voire cinq). Il assure une fonction intermédiaire entre la rythmique et la mélodie.

  • L'apito est un sifflet à un ou trois tons. Il permet au chef de batterie d'attirer l'attention de ses musiciens pour les diriger par des signaux conventionnels.

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